Cette année, nous souhaitons présenter les membres du TTE au grand public. Qu’ils soient en bord de piste, à l’administration, ou à courir partout pour régler les problèmes sur les épreuves, ils font partie du Trophée Tourisme Endurance. Aujourd’hui, focus sur Daniel Lefort.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Daniel Lefort, je suis commissaire technique depuis 1980. J’habite en Touraine, au sud de Tours et je suis ancien garagiste.
Quel rôle avez-vous au sein du Trophée Tourisme Endurance et depuis combien de temps ?
Je suis commissaire technique au sein du TTE depuis le départ du championnat en 2009. Je suis arrivé par l’intermédiaire d’un ami commissaire technique qui était sur Le Mans et qui connaissait bien les organisateurs : Michel Droguet. Lui ne pouvant pas faire les premières épreuves avec eux, il m’avait demandé si je pouvais le remplacer. Depuis, je n’ai jamais quitté le TTE ! Michel nous a rejoints après, et l’aventure a continué avec d’autres personnes dans l’équipe technique.
Aujourd’hui, on opère avec une équipe de 5 à 6 personnes, avec quasiment 150 voitures à contrôler à chaque épreuve.
Comment êtes-vous arrivés dans le sport automobile ?
Je suis arrivé dans ce milieu assez jeune. La vingtaine je crois. J’ai un frère qui a commencé à faire des rallyes cartographiques à l’époque et j’ai commencé à faire la navigation avec lui. Cela m’a permis de rencontrer un tas de gens dans le milieu. On m’a ensuite proposé de passer le diplôme de commissaire technique, car j’avais déjà des connaissances en mécanique.
J’ai commencé en 1980 directement après avoir reçu ma licence et ma première épreuve était … les 24 Heures du Mans ! C’était une chance inouïe, mais qui me mettait la pression également. Par la suite, j’ai eu l’opportunité de faire la F1. J’ai participé à toutes les éditions sur le circuit de Magny-Cours. J’étais également commissaire dans les championnats de l’ACO : FIA WEC et ELMS. J’ai eu la chance de voyager partout dans le monde grâce à ce poste.
Malgré tout, j’aime bien aussi les épreuves plus nationales comme le TTE. Ce sont deux ambiances différentes, mais le boulot est globalement le même. La seule différence sur les championnats tels que le TTE est que l’on est plus autonome. Sur une manche du FIA WEC, tout est encadré et nous avons quelqu’un pour nous dire de faire ceci ou de faire cela. Cela a ses avantages et ses inconvénients.
Comment cela se passe lors de la création d’un nouveau championnat pour les commissaires techniques ?
C’est à l’organisateur de se débrouiller pour trouver les membres de son équipe technique. Il en est de même pour les autres membres : directeur de course, commissaire sportif etc. La FFSA ne rentre pas en compte là-dedans, même si elle dispose d’une base de données de personnes qui officient.
Quel est l’atout principal du TTE selon vous ?
Je pense que l’ambiance conviviale est, pour beaucoup de pilotes, l’argument phare. L’engagement est raisonnable également. Finalement, il y a beaucoup de bonnes raisons de venir et de participer au TTE. Personnellement, j’y trouve mon compte et j’y passe de très bons moments. Tout le monde dans cette petite famille y met du sien pour que ce soit un succès.
Avez-vous une anecdote à raconter à propos de vos années au TTE ?
Avec le TTE, l’esprit famille est vraiment agréable ! C’est peut-être ce que je retiens le plus. Nous avons fait des repas avec les pilotes, les officiels et bien d’autres. Je me suis retrouvé avec Jean-Pierre Jaussaud, Nicolas Schatz, et bien d’autres pilotes réputés. L’ambiance fait qu’ils sont moins stressés que dans d’autres championnats et on peut discuter et tisser des liens plus forts.
Je me souviens aussi de la première épreuve. J’avais été assez gentil en tant que commissaire technique, car si l’on veut être strict, on peut vite plomber l’ambiance d’une épreuve. C’était au Vigeant et nous avions un tout petit plateau. Quand on voit où l’en est aujourd’hui, il y a eu une très belle évolution. Mais l’équipe m’a toujours remercié d’avoir été plus sympa au début pour permettre au championnat de se développer.
Merci, un dernier petit mot pour nos lecteurs, pilotes, équipes ou membres du TTE ?
Tant que je pourrai faire le TTE, je le ferai ! Je commence à avoir un certain âge, mais tant que ma santé me permettra de venir, je continuerai de venir. Je suis content de faire les épreuves avec toute l’équipe du TTE !
J’admire toute l’équipe du TTE, je leur souhaite d’aller le plus loin possible dans tous leurs projets.