Cette saison, nous continuons de vous présenter les différents intervenants du TTE. Qu’ils soient en bord de piste, à l’administration, ou à courir partout pour régler les problèmes sur les épreuves, ils font partie du Trophée Tourisme Endurance. Aujourd’hui, on vous parle de la voix du TTE : Gérard Jolivet.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Gérard Jolivet et je viens du monde de la moto. J’ai eu la chance de faire beaucoup de courses d’endurance dans ma vie : 24 Heures Motos, Bol d’Or et Championnat du monde (EWC) notamment. J’ai également remporté la Coupe Triomphe en 2001 et je suis le recordman des participations aux 24 Heures Motos avec 25 départs.
À la base, j’ai une formation de comptable, mais j’ai travaillé jusqu’à ma retraite en tant que conducteur de tram et de bus à Nantes. J’ai eu la chance de pouvoir y travailler à trois-quarts temps pour avoir des jours libres et me déplacer sur les épreuves. L’emploi du temps d’un compétiteur est plus chargé qu’il n’y paraît !
Quel rôle avez-vous au sein du Trophée Tourisme Endurance et depuis combien de temps ?
Je travaille avec le TTE depuis 2018 si mes souvenirs sont bons. Au sein de l’équipe, je suis speaker : mon rôle est d’animer l’épreuve au micro pour les personnes qui se trouvent sur place. Je participe aussi aux réalisations vidéos de l’épreuve que mon collègue Louis (Fabbri) gère pour les réseaux sociaux.
Le métier de speaker est de faire vivre les courses aux gens du paddock et du bord de piste. Mon but est de donner toutes les informations possibles afin d’animer et de valoriser les performances des concurrents en piste. Le meilleur compliment que je peux recevoir, c’est : “on a suivi la course grâce à tes commentaires”.
Comment êtes-vous arrivée dans le sport automobile et plus particulièrement dans le TTE ?
Le sport automobile, ça a été un peu par hasard pour moi. C’est grâce à mes enfants que j’ai basculé de la moto à l’auto. Un de mes fils faisait de la compétition en karting et une structure nous a proposé un essai en voiture. Il n’avait pas encore l’âge donc nous avons attendu la saison suivante et finalement, il est monté au volant. Il s’est avéré très bon et l’équipe nous a demandé si nous avions les moyens financiers pour courir.
Nous avons donc commencé par les Rencontres Peugeot Sport, avec notre ami Roland Chotard, un voisin nantais. Suite à des discussions avec lui, nous avons regardé quelles étaient les autres compétitions abordables et surtout plaisantes. Nous nous sommes rendus sur une épreuve du TTE et au retour, Roland me dit : “J’achète une voiture pour rouler et ton fils sera avec nous” (rires). C’était en 2016 si je me souviens bien.
Quel est l’atout principal du TTE selon vous ?
La principale qualité du TTE, c’est la mixité des pilotes et des voitures, surtout en Endurance. C’est tout l’intérêt de la compétition ! Avec n’importe quelle voiture, on peut rouler dans une course de 4 heures. J’ai connu cet esprit “Endurance” en moto, avec d’un côté les amateurs et de l’autre les professionnels qui arrivent à vivre de cela. Le monde de la moto a toutefois un peu changé récemment et l’esprit s’est un peu perdu, mais le TTE garde très bien cette ambiance et cette mixité.
Y a-t-il un mot qui ressort pour vous qui décrit le TTE et son ambiance ?
Convivialité ! C’est pour moi le mot qui ressort le plus dans nos échanges et dans ce que j’imagine. Les équipes se connaissent, s’entraident, l’organisation les aident et les écoutent. Cet ensemble de personnes gravite autour de la compétition et tout le monde fait en sorte que cela se passe pour le mieux. Au TTE, l’esprit est à la compétition et pas aux intérêts de chacun.
Avez-vous une anecdote à raconter à propos de vos années au TTE ?
Un jour, je me dirigeais vers deux personnes qui m’avaient aperçu avec mon micro. Elles ne me connaissaient pas et au fur et à mesure que j’avançais, elles tournaient de plus en plus la tête pour ne pas que j’aille les voir. Je les ai quand même interviewés et, effectivement, ils étaient timides au micro.
Mais au fur et à mesure que les week-ends passaient et que je revenais à la charge avec mon fameux micro, ils se prêtaient de plus en plus au jeu. Il est même difficile maintenant pour moi de ne pas les croiser (rires). Aujourd’hui, ils parlent naturellement et ne sont plus effrayés par le fait de parler à tout le monde !
Merci, un dernier petit mot pour nos lecteurs, pilotes, équipes ou membres du TTE ?
Continuez comme ça ! Écuries, circuits, membres du staff, commissaires, etc. Ne changez rien ! Et pour les autres qui nous découvrent au fil du temps, venez sur un meeting, faites-vous votre idée de nos épreuves. Vous allez rencontrer des gens très intéressants et découvrir une compétition amateure très professionnelle.
Pour les organisateurs, gardez votre sens de l’accueil, c’est toujours un plaisir de venir sur les week-ends du TTE !