Cette année, nous souhaitons présenter les différents intervenants du TTE au grand public. Qu’ils soient en bord de piste, à l’administration, ou à courir partout pour régler les problèmes sur les épreuves, ils font partie du Trophée Tourisme Endurance. Aujourd’hui, focus sur deux frères, Alain et Noël Cullerier.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter ?
Noël : Je m’appelle Noël Cullier, je suis commissaire technique FFSA et présent sur le Trophée Tourisme Endurance depuis six saisons maintenant. J’ai rencontré Jean-Jacques aux 24 Heures du Mans, le courant est passé et il m’a proposé d’officier sur le TTE. J’ai ensuite fait un stage avec les commissaires techniques et cela m’a plu.
Alain : Alain Cullerier, je suis le frère de Noël. Il m’a embarqué dans l’aventure du TTE (rires). J’ai rencontré Jean-Jacques aux 24 Heures du Mans également, c’était en 2016. J’ai bien aimé le système du championnat et je me suis dit pourquoi ne pas suivre mon frère. J’ai commencé un stage de commissaire avec Daniel Lefort et Jean-Claude Brigaud, ça m’a bien plu et je continue pour le moment. Cela se passe très bien !
Quel rôle avez-vous au sein du Trophée Tourisme Endurance et depuis combien de temps ?
Noël : Je suis commissaire technique depuis 2014. Notre rôle est principalement de contrôler toutes les voitures avant le meeting, surtout au niveau de la sécurité, mais également la conformité au règlement. Nous surveillons également les ravitaillements pendant les courses d’endurance.
Alain : Je suis stagiaire commissaire technique. Mon rôle est le même que celui de Noël. Notre rôle est de vérifier les organes de sécurité de la voiture : arceau, harnais, et, ainsi que la conformité du véhicule.
Combien de temps dure la formation de commissaire technique ?
Alain : La formation est assez courte, mais ensuite, nous avons un stage de deux ans avec d’autres commissaires sur les compétitions. À la suite de cette période, nous passons un examen final qui permet de devenir officiellement commissaire technique.
Comment êtes-vous arrivée dans le sport automobile et plus particulièrement dans le TTE ?
Noël : Je suis arrivé dans le domaine en 1989, à la sortie d’une école de metteur au point de moteur. J’ai rencontré Yves Courage et il m’a embauché dans son écurie pour le championnat du monde d’endurance. Cela a duré deux ans, puis j’ai eu l’occasion de deux ans de Formule 3 dans le monde professionnel. Au bout de cette période, j’ai repris un travail plus classique en tant que mécanicien dans un garage, mais j’ai continué de vivre cette passion du sport auto les week-ends. J’ai eu l’occasion d’officier sur de nombreuses épreuves en championnat d’Europe d’Endurance et aux 24 Heures du Mans. En plus de cela, je fais partie d’une équipe organisatrice de rallye, car j’aime l’Endurance, mais également le Rallye.
Alain : Le sport automobile, ce n’était pas spécialement ma tasse de thé au départ. Mais quand j’ai vu mon frère officié lors de grandes compétitions et que l’occasion s’est présentée d’essayer, la passion s’est développée. Ensuite, Noël m’a embarqué avec lui et j’ai suivi (rires).
Quel est l’atout principal du TTE selon vous ?
Noël : Je dirai que l’atout principal est la convivialité. Nous sommes dans un milieu amateur tout en étant professionnel dans la préparation et l’organisation. Je trouve ça passionnant ! À notre échelle de commissaires techniques, Alain et moi avons aimé cette convivialité et ce professionnalisme, surtout chez nos confrères Jean-Claude et Daniel qui nous ont appris beaucoup de choses. Nous avons de plus en plus de belles voitures et de concurrents sympathiques. C’est un plaisir de venir sur ces épreuves.
Alain : Ce qui ressort de mon expérience et ce qui m’a plu, c’est la rigueur dans l’organisation du TTE. L’ambiance est au rendez-vous, l’équipe est très bonne et nous avançons ensemble.
Y a-t-il un mot qui ressort pour vous qui décrit le TTE et son ambiance ?
Noël : Difficile de dire un mot, mais je dirai ceci : le TTE est une compétition amateur très professionnelle. L’ambiance dans le paddock reste très “amateur” avec des pilotes qui viennent planter la tente dans le paddock, mais à la fois professionnel avec les semi-remorques et les plus grosses équipes. Le mieux dans ce mélange est que ça fonctionne très bien. Tout le monde repart du meeting en nous disant “À la prochaine !”.
Alain : De mon côté, je dirais que le TTE est la définition du sport automobile. Tout le monde se retrouve sur l’épreuve pour partager un bon moment au volant.
Avez-vous une anecdote à raconter à propos de vos années au TTE ?
Noël : Il y en a beaucoup ! Je me souviens néanmoins d’une en particulier. À une époque, je conduisais le camion de l’équipe. Nous sommes partis avec Jean-Jacques direction Dijon et nous avons crevé. Pas de panique, nous avions la roue de secours. Malheureusement, nous avons crevé une seconde fois quelques kilomètres après !
Il a finalement fallu attendre qu’une de nos voitures arrive et reparte chercher des pneus. Nous sommes repartis quelques heures plus tard. Je n’ai jamais trouvé le temps aussi long !
Merci, un dernier petit mot pour nos lecteurs, pilotes, équipes ou membres du TTE ?
Noël : Un grand merci aux concurrents, leurs équipes techniques et aux accompagnants, car nous sentons un effort de leur part sur chaque épreuve pour s’améliorer. Avec ce genre de comportement, le TTE s’est bien amélioré et professionnalisé. Nous passons de bons week-ends grâce à ça. En tant que commissaires techniques, nous ne sommes pas que des gendarmes, nous sommes là pour faire avancer les choses et que tout le monde puisse rentrer chez lui le dimanche content.
Alain : Je ne suis pas issu du monde du sport automobile, mais j’ai appris à l’aimer sur les épreuves du TTE. J’ai rencontré des gens sympathiques, rigoureux dont certains qui m’ont très vite fait confiance. Merci à tous !