En 2021, comme en 2020, nous souhaitons présenter les membres du TTE au grand public. Qu’ils soient en bord de piste, à l’administration, ou à courir partout pour régler les problèmes sur les épreuves, ils font partie du Trophée Tourisme Endurance. Aujourd’hui, focus sur le photographe officiel du TTE : Stéphane Poulard.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter ?
Stéphane Poulard. Je suis photographe depuis 10 ans pour le Trophée Tourisme Endurance, pilote et anciennement Team Manager de l’équipe S2racing.
Quel rôle avez-vous au sein du Trophée Tourisme Endurance et depuis combien de temps ?
Depuis 2016, ma fonction se cantonne au rôle de photographe officiel du TTE. Je participe également avec l’équipe à la communication des différents championnats. De 2010 à 2015, j’ai créé et développé le premier site internet du TTE et orienté la communication vers les médias sociaux avant de cesser ces activités pour des raisons professionnelles. J’ai aussi été pilote en TTE Endurance, puis en Trophée Mitjet 1300.
Comment êtes-vous arrivé dans le sport automobile et plus particulièrement dans le TTE ?
C’est un parcours de passionné. Je « traînais » depuis mon enfance sur les circuits. Mon cousin, Gérard Vonthron, connu sous le pseudo de « Mickey », a écrémé les formules de promotion Renault durant des années. Je l’accompagnais sur les circuits. C’est lui qui m’a donné le virus. Forcément, un jour, j’ai eu envie de piloter.
J’ai commencé par le karting, puis roulé en endurance en RPS avec mon team. Première course de 8 heures en endurance à Spa Francorchamps en 2002. Commencer en course là-bas forcément c’était mythique ! J’ai appelé mes amis pilotes, super fier pour leur annoncer la bonne nouvelle. Le retour a été unanime : « Mais tu n’es pas débile de commencer à Spa ? » (Rire !). On a fini la course 56eme sur 82 et je n’ai plus voulu arrêter ! Après 8 ans, je suis ensuite venu rouler en TTE Endurance Berline en 2010 et 2011, puis en Mitjet 1300 en 2015.
C’est en 2010 que j’ai rencontré Jean-Jacques Hengel au détour d’un paddock au moment où ils lançaient le TTE avec Fabrice. J’ai trouvé le projet intéressant parce que cela permettait à des amateurs de faire rouler des voitures qui n’avaient plus leur place dans les championnats de marque. Je lui ai proposé mes compétences de webmaster et de photographe. C’est comme cela que notre partenariat a commencé avant de devenir une histoire d’amitié.
J’avais envie de participer au développement du TTE parce que l’esprit de la discipline me semblait apporter de la nouveauté et une véritable alternative sportive et financière intéressante pour les équipes et les pilotes.
Quel est l’atout principal du TTE selon vous ?
Le TTE offre une convivialité qui pour moi est primordiale pour entretenir la passion et passer de bons week-ends. On y croise des concurrents qui s’entraide pour continuer à rouler et se battre ensemble en piste. En quelque sorte, de « mini vacances » 7 fois dans l’année.
Le second point important, c’est de faire rouler des autos à coûts d’engagement intéressants. Les engagements n’ont d’ailleurs quasiment pas augmenté en 10 ans et le TTE offre des temps de roulage longs. C’est intéressant pour débuter ou progresser dans des courses où la grille de départ est souvent bien remplie. Le niveau n’a cessé d’augmenter depuis 10 ans.
Y a-t-il un mot qui ressort pour vous qui décrit le TTE et son ambiance ?
La passion! C’est toujours un plaisir de venir retrouver les amis. Ça ressemble à une famille et on y passe des supers week-ends. Rares sont ceux qui pensent être pilotes en F1 l’année prochaine, ça favorise l’entraide et la convivialité. En terme d’organisation, cela fait 10 ans que je vois l’équipe évoluer, se structurer, être à l’écoute et s’adapter pour coller au maximum aux souhaits de concurrents. Pas toujours simple, mais la volonté est là. C’est dans les gènes du TTE.
Avez-vous une anecdote à raconter à propos de vos années au TTE ?
J’en ai un paquet forcément ! Que ce soit sur la piste ou dans le paddock. Il y a deux ans, j’ai fait la surprise à mon fils de l’amener au Mans pour la finale, pour ses 10 ans. Pour une fois, j’ai posé mon appareil photo pour profiter de cette journée avec lui. Tout le monde a été adorable avec lui, en l’invitant à monter dans les voitures de course, visiter les stands, etc. Certains pilotes ont pris le temps de lui expliquer comment leurs voitures fonctionnaient, et même de lui faire démarrer. Ça a été un moment magique pour lui. Il m’en reparle encore souvent. C’est cet esprit que j’aime retrouver sur les courses.
Merci, un dernier petit mot pour nos lecteurs, pilotes, équipes ou membres du TTE ?
Dans un contexte sanitaire compliqué, j’ai pu voir à quel point ce week-end de 3 jours pouvait manquer à tout le monde. Je pense que nous sommes privilégiés et avons de la chance de pouvoir profiter de ces moments. Alors mes premiers remerciements seront pour les organisateurs et toute l’équipe du TTE qui travaillent pour que le TTE existe et se bonifie d’année en année. Quand je reprends mes archives photos de 2011, je mesure le parcours effectué.
Remerciements aussi à la direction de course, aux circuits, et bien sûr mes camarades commissaires de piste avec qui je partage des VS toute l’année. Et puis, forcément, mes anciens camarades de piste et leurs teams avec qui j’ai plaisir à échanger lors des courses. C’est vraiment sympa d’être spectateur privilégié, aux premières loges pour assister à vos exploits… ou vos bêtises en piste !