Depuis le début de la saison 2021, le plateau du Trophée 1300 Mitjet dépasse toutes les attentes. La discipline a retrouvé de l’intérêt auprès des jeunes pilotes et des amateurs avides de sensations. La lutte pour la victoire est également plus serrée que jamais et le niveau de performances en courses est impressionnant. Pour mieux comprendre le regain de popularité du championnat, nous avons rencontré Jérôme Plantier à Lédenon. Le pilote/team manager a récemment lancé son équipe avec pour but d’offrir les sensations du sport auto à tous.
Comment se sont passés les débuts de votre écurie ?
« À l’époque, j’avais roulé deux saisons en 1300 Mitjet en tant que pilote avec Laurent Molines. On a ensuite décidé de s’engager en Mitjet 2L pour découvrir le monde de l’Endurance, car on ne connaissait pas du tout. Finalement, après ces deux expériences, nous avons lancé notre équipe avec deux voitures en 1300. De deux voitures, nous sommes passés à trois, puis quatre etc. »
Combien de voitures faites-vous rouler cette saison ?
« Aujourd’hui, nous avons neuf voitures au sein du team. Nous sommes très satisfaits et contents du nombre de voitures engagées chez nous, mais nous sommes également très contents du plateau des Mitjet 1300, qui a connu une période plus délicate. Les pilotes sont ravis et l’ambiance est top, c’est le plus important. L’objectif serait d’avoir une grille de 20 voitures pour terminer la saison. Nous avons encore des volants disponibles pour la fin de saison, il suffit de nous contacter pour avoir des informations et l’on pourra voir pour vous engager sur une de nos Mitjet. »
Vous officiez en tant que team manager cette saison, quels sont les conseils que vous donnez ?
« Je donne des consignes classiques, mais également en fonction des pilotes. Globalement, je leur indique de faire attention, car 20 minutes de course, c’est court, mais assez long et aucun tour ne se ressemble en piste.
Aujourd’hui, il faut gérer les pneumatiques, car nous n’en avons que 10 pour la saison. Cette règle vient du TTE qui souhaitait réduire les coûts au maximum et je trouve que celà va dans le bon sens, mais cela demande de la gestion en course. On s’aperçoit aujourd’hui qu’avec quatre pneumatiques, on peut faire une saison. On en garde quatre pour la pluie, car il faut de bons pneus sur une piste humide. C’est une mesure vraiment top pour le budget et cela permet d’avoir des week-ends à un coût vraiment très raisonnable. C’est l’avantage de la 1300 Mitjet. »
Le TTE a persévéré avec le Trophée 1300 Mitjet, c’est une bonne école selon vous ?
« La Mitjet 1300 est effectivement une très bonne école. Un de nos pilotes, Pascal Moiret, vient rouler avec sa fille Agathe depuis le début de saison. Elle arrive du karting et progresse course après course. Cela fait plaisir de voir son évolution en piste. Elle est très volontaire et travaille beaucoup sur la voiture, les réglages et les trajectoires.
La Mitjet 1300 est vraiment une auto tout public, fun, qui demande cependant un peu de maîtrise, car ça glisse un peu. Mais c’est ce qui la rend amusante et vraiment sympa à conduire. Les voitures font environ 130 chevaux pour 545 kg. Elles sont propulsées par les roues arrière, cela permet donc de vraies sensations au volant.
La discipline offre également des perspectives d’évolution. Beaucoup de personnes que l’on a vues au sommet en Mitjet sont passées en 2L et sont presque immédiatement performantes dessus. Je pense que c’est une très bonne école de passer par la 1300 pour évoluer par la suite. La 2L est totalement différente, mais la transition est géniale à vivre. On a aussi l’exemple de Jérémy Edjea qui a été bon en Mitjet puis est passé en Alpine Cup et a remporté des courses. »
La compétition dispose d’une dimension pédagogique au volant, mais également côté mécanique, pouvez-vous nous en parler ?
« Tout à fait. Notre équipe accueille des jeunes lycéens du Lycée Mezen d’Alençon et la 1300 est une très bonne voiture pour apprendre la mécanique. Il y a du travail sur ce genre de voitures, mais c’est accessible et c’est aussi une bonne école.
Par après, certains se découvrent des vocations et d’autres veulent essayer le pilotage. C’est une belle expérience pour ces jeunes ! »