Orca eTec, c’est le nom particulier du nouveau partenaire du Trophée Tourisme Endurance pour la saison 2021. La petite entreprise est née à la fin de l’année 2020 mais affiche de grandes ambitions pour les mois à venir. Il n’y a qu’un pas entre passion et métier pour Alain Duluard, à son compte chez Orca eTec. Nous sommes allés à sa rencontre pour qu’il nous présente son activité.

Pouvez-vous présenter Orca E-Tech et ses activités ?

Orca eTec est une petite entreprise que j’ai créé en septembre 2020. J’y pratique l’impression 3D. Les locaux sont situés au nord du Mans, dans la zone de l’Université. 

Mon activité comprend principalement la fabrication de pièces plastique à partir d’imprimante 3D. Du fait de mon statut de petite entreprise, je suis plutôt spécialisé dans la fabrication de petites pièces. Cela peut être des éléments mécaniques unitaires ou en petites séries, mais également pour le bricolage ou pour de l’électroménager, par exemple. Mon travail se destine principalement à des entreprises, mais de temps à autre pour des particuliers. 

J’ai la passion de l’automobile donc la plupart des projets sur lesquels je travaille y sont reliés, mais globalement, je peux travailler pour n’importe quel domaine, l’impression 3D permet de travailler sur tous types d’activités.

Quel est votre lien avec le monde de l’automobile ?

Je connais Jean-Jacques Hengel depuis 40 ans maintenant. Je suis impliqué dans l’ingénierie automobile depuis très longtemps. J’ai participé en tant qu’ingénieur à des championnats en monoplace, aux 24 Heures du Mans et au Paris-Dakar notamment. Depuis une quinzaine d’années maintenant, j’exerce dans la conception de voitures. J’ai eu l’occasion de travailler avec Mygale et depuis quelques années Beta Epsilon. Nous avons conçu des voitures de course, mais également des voitures électriques et autonomes.

Comment en êtes-vous arrivés à créer votre propre entreprise ?

À côté de mon travail, je suis un grand passionné d’impression 3D. Je possède des imprimantes depuis plus de huit ans. À l’époque, ce n’était que très peu développé, il n’y avait pas beaucoup de matériel grand public. La stéréolithographie (impression d’objets à échelle industrielle) existe déjà depuis bien longtemps mais c’est un processus qui demande des machines professionnelles très coûteuses. Il y a une dizaine d’années sont apparues de plus petites imprimantes, abordables et que chacun pouvait se payer. Je m’en étais procuré une et je m’adonnais, en plus de mon travail, à cette passion.

Aujourd’hui, celle-ci est devenue mon deuxième travail. Cela se fait en parallèle de mon poste de salarié.

Dans le contexte actuel, les incertitudes liées à la crise m’ont poussé à lancer cette activité secondaire. Actuellement, aucune entreprise n’est certaine de s’en tirer. Encore plus dans le domaine de l’automobile. Développer cette autre activité me permet d’allier ma passion et d’avoir plus d’opportunités. L’avantage de l’impression 3D réside dans le fait que l’activité est peu chronophage pour l’Homme. Sur une journée, vous pouvez préparer une impression pendant une heure, puis laisser l’imprimante faire le reste pendant six heures. Cela permet à cette activité d’être compatible avec un autre emploi.

Qu’apportera Orca eTec au TTE ?

Pour les semaines à venir, il consistera à créer des goodies. Nous avons également parlé de trophée par la suite, mais tout ceci reste à voir encore. Pour la saison 2021, ce partenariat s’étendra également aux concurrents du TTE qui souhaiteraient réaliser des objets, à destination professionnelle ou non. L’impression 3D pourrait être très utile pour la fabrication de certaines pièces pour les équipes et les voitures. En étant sur place, je pourrai facilement répondre à certains de leurs besoins urgents lors d’une casse ou d’une panne par exemple.

Les avantages de l’impression 3D sont que l’on peut très facilement réaliser des pièces uniques, mais également des petites séries d’objets. La fabrication d’un moule pour réaliser une série de pièces dans une usine traditionnelle sera de l’ordre de 5000 à 7000€. En passant par de l’impression 3D, on peut réduire ce coût par 10 environ. On peut également fabriquer des prototypes testables et faire évoluer la pièce au fur et à mesure, ce qu’un moule industriel ne permet pas.