C’est dans des conditions hivernales et délicates que s’est déroulée la première épreuve du Trophée Tourisme Endurance (TTE) 2022. Sous le crachin et les rafales de vent, les écuries ont assuré le spectacle. Plus de 150 voitures présentes et le triple de pilotes ont entamé une saison sportive qui s’annonce grandiose ! Retour sur un début de saison fort en émotions.

TTE Pirelli Series : la Cupra, digne descendante des Seat en Endurance

Disputée en août l’année passée, l’épreuve du Castellet nous avait déjà offert un show digne de ce nom. En Endurance, les voitures les plus rapides et les plus puissantes ne sont pas toujours victorieuses et, visiblement, le tracé du Paul Ricard apprécie les berlines ! 

Ils étaient 27 à se lancer dans le bal des qualifications samedi après-midi. Nous avions l’occasion d’accueillir deux Vortex pour cette première épreuve et les deux grosses GT, équipées d’un V8 reconnaissable de loin, faisaient parler le chrono. La #704 de Sébastien Lajoux, Laurent Misbach et Miguel Moiola (trois pilotes très rapides) s’emparait de la pôle position au terme des 40 minutes. Nous avions également de nouvelles autos avec l’écurie Clairet Sport. Le team, revenu du TCR Europe, amenait une Cupra MK3 et une Audi RS3 LMS et plaçait ses deux voitures respectivement troisième et sixième.

Dans le camp des équipes des habitués, Chazel Technologie Course revenait avec une Alpine Cup, le Boutineau Racing engageait une Porsche 996 Cup, et DH Sport arrivait avec une Seat Copa MK2 après leurs débuts en Free Endurance l’an passé. Deux Golf TCR évoluaient également au sein du plateau, la # 6 et la #36 du Team 700 Miles, nouvellement créé et accompagné par Code Racing Development, structure déjà vue au TTE en 2020.

Dimanche 14h10 : les voitures s’élancent. Certaines depuis la piste, d’autres depuis la pitlane après un changement de pneumatiques. En effet, la piste étant très grasse en début de course, certains concurrents faisaient le pari de la stratégie décalée, dont la #704 alors en pôle. 

Cependant, après une heure de course, le classement se retrouvait totalement chamboulé. En tête, mais partie depuis le fond de grille à cause d’une casse moteur la veille, la Ginetta #95 de K-Worx Racing survolait la compétition. Derrière, l’Audi #81 du Clairet Sport suivait à une vingtaine de secondes, elle-même devant la Ligier #11 du TM Evolution. À la mi-course, la #95 tenait toujours les rênes de l’épreuve, mais cette fois devant la Cupra #66 du Clairet Sport. Derrière, les écarts se creusaient difficilement et les positions évoluaient à chaque ravitaillement.

Malgré les conditions de plus en plus difficiles en piste avec la pluie qui s’intensifiait, les Vortex remontaient dans le classement à coup de 5 à 6 secondes au tour parfois. Mais les deux autos de tête tenaient solidement leur position. Il aura fallu attendre les dix dernières minutes de course pour faire un pari raisonnable sur le podium. Suite à un safety car, les positions se retrouvaient gelées et les concurrents perdaient alors l’occasion de se dépasser ! La voiture de sécurité permettait tout juste aux pilotes de franchir le drapeau à damier. C’est finalement la Cupra #66 de Gilles Colombani et Jean-Mathieu Leandri qui l’emportait, au général et en T4, seulement six petites secondes devant la #95 et 15 secondes sur la #704, victorieuse en T6.

Dans les autres catégories, la lutte a également été très serrée. En T1, le JML Sport s’emparait de la victoire après une superbe course. Les animateurs du Trophée 1300 Mitjet ont pris un malin plaisir à profiter de l’endurance au volant des versions 2L. En T3, le Mallet Racing remportait l’épreuve sur la Seat #98, avec une vitesse de pointe impressionnante de la part du jeune Evann Mallet. Enfin, en T5, la course de la Ligier #11 aura été plus tranquille, mais la vitesse des deux pilotes Mané Vignjevic et Alain Grand les poussait à viser un résultat au général. Ils terminent finalement cinquièmes. La victoire en T2 serait revenue au Team Chamaraud, mais un abandon sur problème technique privait l’équipage du podium.

Découvrez le classement du TTE Pirelli Series sur ce lien.

Free Endurance : un retour compétitif

Avec un plateau bien garni, la saison du Free Endurance a été lancée sur des chapeaux de roues ! 18 voitures ont participé à cette première course de l’année avec une belle mixité : dix Clio IV, deux Clio III, quatre 208 et deux 206.

Plus rapides sur le sec, les Clio IV ont occupé les premières places du classement. La #5 de Jacky Gautier et Olivier Bardella s’emparait de la pôle devant les champions sortants du RSR en TTE Pirelli Series, Yves Cazard et Guillaume Deneux sur la #77. La lutte entre les équipages était lancée ! Mais il ne fallait pas oublier les autres concurrents. Le tout nouveau JG Compétition présentait deux voitures dont la #16 qui s’emparait du troisième temps. L’écurie Perftech complétait le top 5 avec ses deux autos et au volant de très jeunes pilotes dont Eva Mondou. 

Après le départ à 18h, la nuit tombait sur le circuit et l’épreuve devenait rapidement difficile avec le crachin. Et cela se voyait directement au classement ! Si la Clio #16 tenait la tête de la course, on retrouvait la “petite” Clio III #110 du PR-V en deuxième position, devant la Clio IV #20 du Team Trajectoire 87. Au cap de la mi-course, c’est cette dernière qui occupait la première place, mais toujours devant la #110 ! Les polemen sur la #5 complétaient le top 3 et remontaient doucement mais sûrement jusqu’à prendre la position de leader une heure avant la fin. 

Toutefois, les champions 2021 en Clio IV n’avaient pas dit leur dernier mot. Après des soucis en début de course, la #77 du Pro Race était parvenue à remonter tout le peloton, pour finalement s’imposer devant la #74 du DSR Racing ! Cette dernière s’incline à seulement 2 secondes sous le damier devant la #20 qui complétait le podium. Encore une fois, nous avons eu l’occasion d’assister à un beau moment de sportivité entre les équipes de pointe : l’écurie Pro Race assistait le Touzery Compétition en fournissant des pièces et une aide technique dans les dernières minutes de course !

Dans le challenge Peugeot des 208, la #572 du DTM réalisait un week-end parfait avec pôle position et victoire. Ses principales concurrentes, la #138 du HRC et la #153 du Team Raga échouaient respectivement à 15 secondes et un tour au terme des quatre heures de course. La 206 #974 du Team Salazie, terminait première de sa catégorie après une super course contre sa voiture soeur, la #869.

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Trophée 1300 Mitjet : la série monotype de référence fait le plein de pilotes

Après un regain de concurrents en 2021, le plateau des Mitjet 1300 en 2022 confirme que la catégorie est à suivre cette saison ! 17 voitures prenaient le départ des quatre courses du week-end.

Avec un plateau composé quasi exclusivement de pilotes expérimentés en Mitjet, mais en l’absence du champion 2021 Olivier Biotteau, la lutte pour la victoire allait être féroce. À chaque course, les concurrents n’ont rien lâché et avec le phénomène de l’aspiration,  plusieurs fois pendant le week-end, nous pouvions admirer les pilotes arriver à trois voire quatre de front à chaque virage ! Pour trouver de la bagarre et du spectacle, la Mitjet 1300 est clairement devenue une référence.

Déjà en forme à Albi en 2021, Luca Lagar s’emparait de la victoire en course 1 sur la #94 du LMR Racing devant Benoît Nud sur la #8 et Franck Bussonnais sur la #84, un familier des podiums en 1300 depuis de nombreuses années !

En course 2, c’est Simon Ponty qui signait sa toute première victoire sur la #474 ! Il devançait Benoit Nud et Jérôme Plantier sur la #3. Après deux secondes places, il était temps pour Benoît Nud de remporter sa première victoire en course 3 ! Le pilote du Team Plantier by Fred Motors devançait Jérémy Lusseau sur la #3 et Gabriel Grégoire sur la #95 du CAM.

Enfin, en course 4, Benoît Nud s’imposait à nouveau, mais cette fois devant Léo Jacques sur la #35 de l’écurie EVO Sprint et devant Jérôme Plantier.

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Formule Renault Cup : les jeunes à l’assaut du titre

Il régnait une ambiance particulière en Formule Renault Cup ce week-end. La discipline a explosé en 2022 et les prétendants au titre sont les futures stars du sport automobile français ! Sur le Circuit Paul Ricard accueillant la F1, les concurrents ont tout donné. 

Sur 22 pilotes partant en qualifications samedi matin, beaucoup de nouvelles têtes faisaient leur apparition : Franck Chappard, Paul Trojani, Raphaël Narac, Jérôme Poulat, Quentin Antonel, Willyam Gosselin ou encore notre deuxième féminine du plateau : Alexandra Hervé.

Dès la première séance de qualifications, le ton était donné. Les pilotes du LAMO Racing Car prenaient les devants, sur une piste toutefois difficile à appréhender. Jérémy Clavaud sur la #17 du team EVENT4YOU s’emparait de la pôle, mais la position de leader s’échangeait à chaque passage. Dans les derniers tours, Franck Chappard imposait finalement sa monoplace #34 en première position.

Le samedi après-midi au départ de la course 1, le stress se faisait sentir sur la grille. Pour leur toute première course en Formule Renault, les jeunes loups devaient faire leurs preuves. Et le départ fut un peu chaotique ! Pas encore très à l’aise lors des départs arrêtés, certains pilotes perdaient plusieurs places, laissant le champ libre aux habitués pour s’installer dans le top 5. Mais Franck Chappard, plus expérimenté que ses concurrents, ne s’en laissait pas conter et s’emparait de la victoire dans les derniers tours. Paul Trojani sur la #3 du Rossel Compétition terminait deuxième, devant Adeline Prudent sur la #5, qui a effectué une magnifique remontée , bien aidée par un départ canon en début de course.

Une des nouveautés de la saison 2022 prévoit une séance de qualifications pour la deuxième course. Durant cette session du dimanche matin, c’est le jeune Raphaël Narac 16 ans qui s’emparait du meilleur temps sur la #76, devant un surprenant Quentin Antonel sur la #12 du LAMO. L’écurie réalisait même le triplé avec Franck Chappard en troisième position.

Mais la course allait être toute autre ! Après un départ mieux réussi par les concurrents, Franck Chappard prenait à nouveau la tête pour ne plus la lâcher, devant un Paul Trojani survolté qui, malgré sa vaillance, n’arrivait pas à revenir sur la #34. Le pilote du Rossel Compétition sur la #3 terminait deuxième devant Raphaël Narac qui montait sur son premier podium en Formule Renault Cup !

En catégorie A1, Patrick Boutin sur la #37 remportait la course 1, mais ne pouvait pas prendre le départ en course 2. Claude Yver, lui, devait renoncer suite à un souci technique sur sa monoplace.

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Free Racing Proto : le choc des titans

Dans le paysage du CN français sur circuit, quelques pilotes sortent du lot et proposent à chaque épreuve une prestation digne de ce nom. En Free Proto, ils étaient tous là au Paul Ricard : Alexandre Lafourcade et Alban Thomas, animateurs de la saison passée rencontraient Jean-Marc Alaphilippe, champion 2020 de la discipline. Nous pouvions alors nous attendre à une compétition des plus relevée.

Alaphilippe et son co-pilote Patrice Bertrand signaient la pôle position en qualifications sur la Norma #136, mais rencontraient un problème technique en course 1 qui mettait malheureusement fin au week-end du duo. Alban Thomas sur la Norma #114 en profitait alors pour s’imposer devant Alexandre Lafourcade sur la Norma #777 et Thierry Lejeune sur la #181, encore une Norma.

En course 2, les mêmes pilotes terminaient aux mêmes positions ! Alain Bucher sur la Norma #68 du LAMO et Adrien Girard sur la surprenante Radical SR3 complétaient le top 5.

Enfin en course longue, la #777 reprenait les devants et remportait l’épreuve. La #114 terminait deuxième devant la Norma #184 du performant Thibault Ceschi !

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Free Racing Berline/GT : grosse bagarre à tous les étages

30 voitures prenaient le départ du Free Berline/GT au Paul Ricard pour l’ouverture de la saison. De la GT à la plus petite berline, la diversité du plateau était encore une fois gage de qualité, tout en proposant des courses palpitantes.

En qualifications, le duel des GT opposait la Porsche #9 du DSR Racing à la Porsche #26 du LAMO et la Vortex #703. La #9 emmenée par Lionel Rigaud prenait la pôle position pour quasiment une seconde, alors que le trafic n’aidait pas à la réalisation d’un chrono parfait pour ses concurrentes.

En course, l’histoire était cependant toute autre ! Le duo Alexandre Lafourcade/Alain Colomeda sur la #26 s’emparait de la victoire dans la première épreuve, en signant un temps plus rapide d’une seconde que la pôle. Derrière, Lionel Rigaud suivait à plus d’une seconde, tandis que c’est la première des berlines, la Golf #23 de Jean-François Succhi, qui complétait le podium. Dans le Challenge Clio IV nouvellement instauré cette saison, Hervé Cuynet sur la #99 décrochait la première place, juste devant les vainqueurs du Challenge Clio III, William Guerne et Thierry Tassin sur la #78.

Durant la course longue, c’était au tour de la Vortex, du toujours rapide Pierre Bellinger, de prendre les devants ! La #703 ne laissait rien au hasard et s’imposait avec 48 secondes d’avance au terme des 40 minutes de course. Derrière, la #9 et la #26 complétaient le podium des GT. À nouveau très performante, la #23 s’imposait en Berline. Hervé Cuynet remportait encore une fois le Challenge Clio IV, devant le vainqueur en Clio III, Alain Rebus sur la #59.

Enfin, en course 2 le dimanche matin, nous avons pu assister à un festival de la #703. Partie dernière, il n’aura fallu qu’un seul tour et des maladresses de ses concurrentes pour que la Vortex se hisse en tête. Le pilote terminait la course avec une belle avance sur la #9 et la #26. En Berline, suite à un déclassement, c’est la 308 TCR #44 de Shunker Veenesh qui s’imposait. La #99 remportait pour la troisième fois le Challenge Clio IV, tandis que la #59 repartait avec la victoire en Clio III.

Découvrez le classement du Free Racing Berline/GT sur ce lien – lien à venir.

Le TTE reprendra le chemin des circuits dès le mois prochain sur la piste du Val de Vienne ! Toute l’équipe a hâte de retrouver les concurrents pour la deuxième épreuve de la saison, les 8, 9 et 10 avril prochains.