Quel plaisir de retrouver le Trophée Tourisme Endurance dans le superbe écrin de verdure de Charade ! Les concurrents ont pu profiter pleinement du circuit du Puy-de-Dôme le week-end dernier, à l’occasion de la troisième manche de la saison. Après une édition 2022 réservée à une petite poignée de plateaux, l’événement regroupait cette fois-ci 6 catégories et quelque 130 voitures pour un week-end de compétition bien chargé.
Free Endurance : Doublé parfait pour l’équipe Prorace
Après une épreuve disputée et mouvementée sous la pluie du Val de Vienne, les concurrents du Free Endurance ont cette fois-ci pu prendre la vraie mesure de leurs voitures sur le sec. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la compétition est serrée !
Au jeu des qualifications, ce sont les Clio qui occupaient les trois premières places du classement scratch. La #77 d’Yves Cazard et Guillaume Deneux, la #63 de Romain Delage, Denis Andres et Xavier Goutarel, et la #7 de Julien Colette et Mane Vignjevic se tenaient en moins de 2 dixièmes et demi, et des écarts inférieurs à 1 dixième pouvaient être observés dans tout le classement. En challenge Mitjet, Bruno Chaudet et Fabien Greffrath sur la #25 étaient quant à eux 7 dixièmes plus rapides que David Mouchet, Antoine et Mathieu Rigon sur la #111, pour des 9ème et 10ème places au général respectivement. Du côté du challenge Peugeot, ce sont Clément Foulon et Erwann Letellier qui ont réalisé le temps le plus rapide sur la #509, suivis de la #68 de Christophe Gilette et Sébastien Tschupp, et de la #296 emmenée par Guillaume et Jérémy Chevalier.
La course a été rythmée par les mésaventures et interventions Safety Car. L’équipe JG Compétition, après avoir pourtant changé la #48 pour la #45 qui roulait en Free Berline, finit sur un double abandon pour les deux voitures engagées. Assez rare pour être noté, la course a été ponctuée non pas d’une mais de deux pertes de roues. La première sur la Clio IV #188 de Trajectoire 187, et la deuxième sur la #5 de Touzery Compétition. Cette dernière a été coupée dans un bel élan puisque Jacky Gauthier et Olivier Bardella étaient remontés de la 6ème à la 2ème place.
C’est finalement l’équipe Prorace qui sort son épingle du jeu et réalise un magnifique doublé, prenant ainsi leur revanche sur l’édition 2022. La #77 finit en tête, devant la #7 qui était pourtant bien remontée. L’équipe avouera avoir demandé aux pilotes de figer les positions pour une arrivée groupée. Malgré un tête à queue dans la ligne droite des stands en fin de course, la #111 évite le mur de justesse, repart, et termine première des Mitjet et troisième au classement scratch. La #63 complète quant à elle le podium du challenge Renault.
En challenge Peugeot, malgré des relais impressionnants de 2h30 et 1h30 de la part des pilotes DH Sport sur la #68, ils terminent deuxièmes et c’est la #509 qui s’impose à la première place. Derrière eux, la #296 complète le top 3.
Sur le podium du challenge Mitjet, l’équipage GTR33 qui remporte la catégorie en n’ayant pourtant quasiment pas roulé la veille, remercie leurs adversaires de TM Evolution pour leur avoir prêté des pièces sans lesquelles ils n’auraient pas pu prendre part à la course et encore moins la remporter. Bruno Chaudet souligne alors que l’inverse s’était produit 3 ans auparavant. Une belle preuve supplémentaire de la solidarité qui règne au sein du paddock du TTE.
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Trophée 1300 Mitjet : Changement de leader
Les pilotes et équipes de Mitjet étaient une fois de plus très heureux de se retrouver et de constater la popularité grandissante de leur championnat. En effet, deux fois plus de voitures que lors de l’édition 2022 étaient engagées sur l’épreuve.
Dès les qualifications, Antoine Delomez s’est imposé en grand favori sur ce tracé en réalisant le meilleur temps des deux sessions. Mais Enzo Redcent, non loin derrière, a montré qu’il n’allait pas laisser le pilote Evo Sprint s’échapper si facilement. S’en est suivi un duel au sommet entre les deux concurrents tout au long du week-end, avec en point culminant une arrivée si serrée en course 4 que seul le chronomètre a pu les départager.
En course 1, c’est d’abord Redcent qui s’empare de la première place et remporte la course avec l’avance la plus confortable du week-end – qui n’était pourtant que d’une seconde et demi – devant Delomez et Jules Lormois. En course 2, Delomez parvient à garder la tête, Redcent toujours sur ses talons, et c’est cette fois-ci Pascal Moiret qui complète le podium. Les places ont continué de s’échanger en course 3 : parti en pole position, Enzo garde l’avantage et passe la ligne d’arrivée en premier, suivi d’Antoine. Simon Ponty, un peu plus en retrait sur ce meeting, parvient tout de même à monter sur la troisième marche du podium. Enfin en course 4, le duo de tête a offert au public une bataille d’anthologie avec un écart inimaginable de seulement un millième les séparant au moment de prendre le drapeau à damier ! Impossible de savoir à l’oeil nu qui l’a emporté, mais les chronométreurs ont parlé : c’est Delomez qui ressort vainqueur de cette fin de course folle. Jules Lormois réalise de nouveau une belle troisième place pour JML Sport.
Du côté des Mitjet Evo, Cyril Moisson et Plantier Racing ont pris le dessus presque tout le week-end. Mais Jérémy Lusseau offre finalement une victoire au Lycée Mezen lors de la dernière course.
Enzo Redcent repart de Charade en nouveau leader du championnat avec seulement 5 petits points d’avance sur Simon Ponty. Les impressions des premières manches se confirment : rien n’est joué dans ce championnat et la compétition promet d’être extrêmement serrée tout au long de la saison.
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Free Racing Berline-GT : Beaucoup d’action et quelques frayeurs
Cela commence à devenir une habitude : le plateau Free Berline-GT était une nouvelle fois bien complet avec plus de 40 voitures au rendez-vous. Les concurrents n’ont cependant pas échappé aux difficultés de ce circuit intraitable, et ont rappelé à tous à quel point le sport automobile pouvait être rude parfois.
Le meeting a commencé normalement en qualifications puisque nous retrouvions en première place la Ligier JS2R #25 du team TM Evolution pilotée par Frédéric Morel. Juste derrière et en tête de la catégorie Berline, les protagonistes habituels Hervé Boujuau et Christophe Riboulet se tenaient en seulement quelques centièmes de secondes. La situation est cependant totalement retournée le dimanche au moment des courses puisque ces deux derniers sont absents du haut des classements. En effet, la Seat #29 de Riboulet a été victime d’une panne électronique l’empêchant de prendre le départ. La Golf #10 de Boujuau a bien pu s’élancer sur la grille, mais un manquement de la fenêtre d’entrée au stand en course longue le renvoie en bas de classement. Partant en première ligne, Boujuau espérait bien se rattraper en course 1, mais un départ de feu sur la Golf le contraint à l’abandon pour le reste du meeting.
Les cartes étaient donc rebattues, et chacun pouvait tenter d’en tirer le meilleur parti. À l’avant, pas de changement : Frédéric Morel a fait le triplé et occupé la première marche du podium toute la journée du dimanche. En course longue, les Berlines étaient parfaitement intercalées avec les GT aux 6 premières places, prouvant une fois de plus qu’elles étaient là pour se battre au même niveau. Premier de la catégorie et deuxième au scratch, Jacques Bernard réalise une belle performance sur la 308 RC #14. Derrière lui, Vincent Bialostotski et Franck Diversay complètent le top 3 du classement général, avec l’Aston Martin #7. En course 1, le podium est le même à cela près que Bernard et Bialostotski ont vu leurs positions s’inverser. Enfin en course 3, la Ligier et l’Aston Martin sont toujours en tête aux mains de Morel et Diversay, mais c’est cette fois Sébastien Arbeltier qui place sa Golf #30 en troisième position. Jacques Bernard et Frédéric Brault l’accompagnent sur le podium de la catégorie Berline.
Du côté des Clio, la pole s’est jouée à seulement un millième, mais c’est Jacky Gautier qui l’emporte sur Romain Delage. On peut noter de belles prestations des deux pilotes, ainsi que de Sébastien Fagot et Christophe Petitjean qui ont tous brillé sur le podium. Gautier, pourtant parti 12ème sur la #4 du Touzery Compétition, a même décroché une très belle 7ème place au classement scratch.
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Course Proto d’1H hors championnat : Victoire du héro local
Le meeting s’est terminé en apothéose avec une double épreuve réservée au Prototypes. Intégrés à l’endurance de 3 heures, certains prenaient le départ pour une course hors championnat d’1 heure. Cette épreuve exceptionnelle a permis à des habitués de la catégorie Free Proto de rivaliser avec de nouveaux venus sur ce circuit unique. Les constructeurs de la famille Autuche étaient notamment présents sur un de leurs prototypes atypiques Jema, équipé d’un moteur de moto Suzuki 1000 GSXR.
Jean-Marc Alaphilippe nous l’avait confié, il rêvait de rouler sur ce circuit qu’il connaissait depuis toujours en tant que Clermontois. Il a donc non seulement saisi l’occasion, mais également marqué le coup dès les qualifications en réalisant le temps le plus rapide toutes catégories confondues, avec une avance de presque une seconde sur ses poursuivants. Il s’est donc naturellement élancé en pole position avec la Norma #136 de Peyronny Motorsport. La Jema #150 n’a pas pu s’élancer de la même façon puisqu’elle est restée bloquée sur la grille au moment du départ. Heureusement, elle a pu repartir après un passage au stand.
Alaphilippe a quant à lui fait un bon départ, puis construit son avance sur le duo Davi Guillaumard et Olivier Augusto partis juste derrière lui sur la #111. Un peu plus loin derrière, Dominique Cauvin prenait le départ à la 5ème position et gagnait 2 places dès le premier tour. Il a ensuite fait preuve de talents de pilotage particulièrement impressionnants pour monter à la deuxième place. Mais alors qu’il remontait sur Alaphilippe et que l’on attendait une bataille exaltante, une casse dans la crémaillère de direction l’a contraint à l’abandon, privant son coéquipier Ariel Chartier de son relais.
C’est donc l’enfant du pays, Jean-Marc Alaphilippe qui a finalement décroché la victoire à l’issue des 60 minutes de course. Derrière lui, bien qu’il remontait jusqu’au dernier moment sur la #111, Christian Labarbe termine troisième au volant de la #121 Gargassan Racing. Ce sont donc Davi Guillaumard et Olivier Augusto qui finissent à la deuxième position.
Endurance Proto : Carton plein pour HMC
L’Endurance Proto a été mouvementée dès les qualifications avec un drapeau rouge mettant fin à la séance prématurément. Les leaders du championnat, Jean-Christophe et Nicolas Robin, se sont ainsi vus finir la session sans tour chrono valable, et partiraient donc 7ème sur la base du temps de leur tour de chauffe. Julien Devaux et Geoffrey Schatz ont quand à eux sû tirer le meilleur parti des conditions pour s’offrir la pole position avec la #209 de l’Écurie Française.
Mais la famille Robin n’avait pas dit son dernier mot : dès les premiers virages, Nicolas parvient à faire remonter la #277 du Dafa Racing de la 7ème à la 3ème place. Après des essais compliqués, la famille Ruffino du team Spirit of Patrick Bouazis avaient réussi à trouver les bons réglages pour la qualification et placé la #287 en deuxième position sur la grille. Ils ont ensuite fait un bon début de course pour obtenir la place de leader au moment des premiers changements de relais. L’équipage de l’Académie HMC composé d’Antoine Barbaroux et Théo Desert a connu un départ plus compliqué avec un accrochage dans les premiers tours, mais Barbaroux a enchaîné les meilleurs tours pour remonter en tête.
À la mi-course, alors que Théo Desert prend le relais de son co-équipier, il sort au premier virage et endommage la voiture. La #225 conserve le record du tour mais abandonne la course. La #277 des Robin abandonne également après avoir été poussée dans le bac, les dommages étant trop importants.
Dans la dernière demi-heure, la #287 des Ruffino qui avaient réussi à se maintenir en deuxième position, fait une sortie les poussant également à l’abandon à 17 minutes de la fin de course, et provoquant l’intervention de la Safety Car. À quelques minutes de l’arrivée, le suspens était donc encore entier avec une relance comprenant 3 voitures dans le même tour. C’est finalement l’équipe HMC qui a su tirer son épingle du jeu puisqu’elle occupe l’intégralité des 4 premières places à l’arrivée, alors qu’ils n’étaient pas aux avant-postes au moment des qualifications. Nicolas Sturm et Cédric Gardin font la plus belle réussite puisque ce sont eux qui montent sur la plus haute marche du podium, suivis de Xavier Cousin et Yohann Houllier, puis Rémy Brouard et Axel Dolhem.
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Prochaine étape : Le Castellet. Le Trophée Tourisme Endurance donne rendez-vous à tous les concurrents les 16, 17 et 18 juin sur le circuit Paul Ricard.